Douai-59 Le 1er Mai, les gens défilent et les revendications fleurissent

Publié le par SPHAB/CGT (56-Guémené)

Douai-59

 

Le 1er Mai, les gens défilent et les revendications fleurissent

|  PROTESTATION |

La manifestation du 1er Mai à Douai n'a pas manqué de jambes, juste un peu de coffre. Les manifestants étaient atones. Par contre, ils avaient beaucoup de revendications à faire valoir.

 

 

 

 

 

 

Belle photo de famille... syndicale. Yves Quignon (CGT) taille une bavette avec Bruno Robin (FSU), lui même voisin de banderole de Franco Stivala (CFDT)... Hier, à Douai, l'air embaumait le muguet et la fraternité syndicale. Tout ce que le pays compte de confédérations et de syndicats autonomes défilait dans les rues du centre ville. Soit « environ 2 000 personnes », selon Yves Quignon, rapporté à 1 200 (chiffre de la police).

 

 Mais l'unité n'était que de façade. Dans la cité des Géants, la maison CGT se lézarde. Dans le cortège, un océan d'incompréhension séparait les troupes d'Yves Quignon, porté à la tête de la nouvelle union locale le 23 avril, de celles, au demeurant plus nombreuses, de Philippe Nalewajek, charismatique patron de l'UL CGT « canal historique ».

 

Gérard Delarue, salarié de Minakem (chimie fine pharmaceutique) à Beuvry-la-Forêt, étrenne son mandat de délégué syndical CGT sur cette manif du 1e r mai. « La section remonte à janvier. C'est Jacques Leclercq qui m'a mis le pied à l'étrier. » Les conseils, il les prend donc rue des Vierges et pas rue Merlin-de-Douai, siège de la nouvelle union locale CGT. « Au début, quand ça a commencé de se frictionner, les gars m'ont posé des questions. Je leur ai donné des explications et on est passé à autre chose. » Aujourd'hui, le problème de Gérard Delarue, c'est l'emploi. « L'activité chute depuis six mois. » Sans qu'il y ait eu de casse. Par contre, le quotidien des 150 salariés a changé. « On travaille désormais 6 jours sur 7. »

 

Autre misère. « Inquiétude, morosité... » Pascal Szabo, délégué régional FO des organismes sociaux, détaille le mal-être de ses 250 collègues de travail de la CPAM de Douai. Le 1er janvier 2010, la fusion des CPAM de Lille - Douai sera effective. Comment seront-ils mangés ? Mystère. « Les directions des CPAM du Nord et du Pas-de-Calais ne veulent pas négocier. » Pascal Szabo est ulcéré. « Que devient l'être humain dans tout ça ? Quand on voit que c'est le Conseil national de la Résistance et les organisations syndicats qui les ont créés (NDLR, le CNR est à l'origine de la Sécurité sociale). »

 

Nicolas, 22 ans, n'a qu'un mot à la bouche : mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Le jeune homme est militant du NPA. Et un ancien de la LCR. Les syndicats, il n'y croit pas. Quand aux partis politiques, ils ont « prouvé leur inefficacité. » La seule solution, « c'est la révolution. »

 

BERTRAND BUSSIERE

 

(Article publié dans les actualités de Douai sur le site http://www.lavoixdunord.fr)

 

 

Publié dans cgt

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article