Sarkozy n’est pas le bienvenu à Paul-Brousse

Publié le par sphab/cgt & associés

Sarkozy n’est pas le bienvenu

à Paul-Brousse

Santé . La visite du chef de l’État à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif aujourd’hui est vécue comme une provocation pour les personnels débordés.


Comme dans la plupart des établissements de santé, la tension est quasi permanente au sein du service de réanimation hépatobiliaire de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif, Val-de-Marne). Hier, de l’aveu de l’une des - infirmières de l’équipe d’après-midi, c’était carrément « la crise ». « Nous ne sommes que cinq infirmières sur une équipe de douze, et les aides-soignantes sont trois au lieu de six », témoigne Delphine Garcia-Jimenez. Dans ce contexte, la visite de Nicolas Sarkozy, prévue aujourd’hui pour y célébrer la 2 500e greffe de foie réalisée dans cet établissement de renommée internationale, est très mal vécue par le personnel.

 

 


Un personnel qui, face à la multiplication des départs et des absences non remplacées, a déposé un préavis de grève pour aujourd’hui et demandé à la CGT, syndicat majoritaire au sein de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de déposer un avis de danger grave et imminent pour dénoncer la mise en danger au quotidien des professionnels de l’établissement et par voie de conséquence des patients. « Notre situation est en l’état depuis maintenant six mois (…). Nous ne pouvions laisser croire, à l’occasion de la venue du président de la République, que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes », ont alerté une dizaine d’infirmières et d’aides-soignantes dans une lettre ouverte.


Les syndicats de l’AP-HP n’ont pas manqué de souligner l’indécence de cette visite présidentielle en cette période de disette financière et de dégradations des conditions de travail dans les établissements de santé. Dénonçant « l’état de siège imposé à l’hôpital Paul-Brousse » pour l’occasion, SUD santé déplore les multiples contrôles de sécurité et pointe surtout le coût de cette virée, qu’il estime à 200 000 euros, soit « l’équivalent de huit - infirmières sur un an ». « Alors qu’il est demandé aux hôpitaux de ne plus recruter, de supprimer des emplois, avec un plan de - redressement financier drastique, la rigueur n’est plus de mise pour celui qui nous l’impose », raille pour sa part la CGT.


Un rassemblement pour la défense du service public de santé est prévu aujourd’hui, à 12 heures, devant la mairie de Villejuif, à l’appel des syndicats CGT, SUD santé et FO ainsi que des fédérations PCF et PS du Val-de-Marne avant la visite du chef de l’État.


Alexandra Chaignon

Article publié le samedi 18 septembre sur le site humanite.fr

http://www.humanite.fr/2009-09-18_Politique-_-Social-Economie_Sarkozy-n-est-pas-le-bienvenu-a-Paul-Brousse


 


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D
Diablo de passage sur votre blog: salut et fraternité
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