Appel de PAME aux travailleurs d'Europe
Les travailleurs grecs aux travailleurs d'Europe
Appel de PAME
aux travailleurs d'Europe
Chers collègues, travailleurs d’Europe,
Nous exprimons notre solidarité avec les luttes difficiles que vous menez dans votre pays. Vous devez savoir que chaque mobilisation et les luttes que vous engagez, nous donne un nouvel élan et le courage de continuer de façon plus décisive notre propre lutte.
La lutte du PAME est partie intégrante de votre lutte.
Nous sommes à un carrefour crucial. Le caractère généralisé et global de la crise capitaliste, les développements en Grèce et dans tous les pays d'Europe rendent actuel le vieux slogan «Prolétaires de tous les pays unissez vous"! "Pas de soumission, pas d'indulgence à l’égard du capitalisme", mais plutôt se faire entendre plus fort que jamais.
Riches de notre propre expérience et à l’école des réalités actuelles, nous devons rejeter les mensonges de la ploutocratie et de son personnel politique : la crise résulterait des droits acquis par les travailleurs ou serait due à une mauvaise gestion. Non, la crise est une crise du capitalisme et résulte d’un chômage massif, des immenses profits du grand capital et de leur accumulation. Le capitalisme est un système qui est corrompu et obsolète. Il ne peut pas être moralisé. Tant que le capitalisme existe, il aura toujours pour conséquence, le chômage, la faim, la guerre, l'exploitation brutale et de l'oppression de la classe ouvrière et des couches populaires.
La situation que nous vivons aujourd'hui en Grèce n'est ni un cas particulier, ni une exception. Nous sommes confrontés à une crise généralisée qui ramène nos vies et nos conditions de travail à celles du siècle dernier. Elle ne concerne pas seulement la classe ouvrière de la Grèce. Ce flot de mesures antipopulaires est promu partout par l'Union européenne, le FMI et la BCE, par les gouvernements libéraux et socio-démocrates, par leurs grandes coalitions et par leurs variantes centre-droit ou centre-gauche.
Ces gouvernements répondant aux besoins contemporains du capital ont généralement le soutien des nationalistes et des Verts.
Grâce à l'expérience de la classe ouvrière, des couches populaires le rôle de l'UE comme un «alliance prédatrice» et oppressive de la classe ouvrière et des peuples se révèle.
Les mythes selon lesquels l’U.E est censée être «une union de solidarité et d'un havre pour les peuples», comme la ploutocratie et ses partisans le prétendent sont infirmés. La crise capitaliste dans la zone euro va continuer à s’approfondir. L’UE deviendra de plus en plus réactionnaire et les travailleurs vivront dans des conditions de grande pauvreté et de dégradation s'ils ne se rebellent pas. Les compétitions féroces entre capitalistes, leurs divisions ne reflètent pas les intérêts populaires. Au contraire, les gouvernements dans le cadre de l'UE sont en concurrence pour le partage du butin obtenu par l'écrasement des droits des salariés.
Ces gouvernements ont généralement la même cible en commun : afin de disposer d’une main-d'œuvre (salaires, avantages pour la santé, retraites, etc) encore moins chère pour que les profits du grand capital puissent encore croître.
La vie elle-même, l'expérience prouvent clairement que dans le cadre de l'UE, dans le cadre du pouvoir des monopoles, il n'existe aucune solution en faveur du peuple. Le renversement du pouvoir des monopoles est nécessaire. Une solution en faveur du peuple ne peut exister sans les renverser!
La Confédération Européenne des Syndicats (CES) et la Confédération Syndicale Internationale (CSI) ont d’énormes responsabilités dans l'aggravation de la vie de la classe ouvrière en Europe, dans la situation que nous connaissons aujourd'hui, en se prononçant pour la collaboration de classe, pour la compétitivité, l'assujettissement à l'employeur, enrépandant des illusions et en désorientant la lutte des travailleurs.
Les nombreuses mobilisations comme celles des indignés (mouvement des places publiques) ne sont pas une solution non plus ; elles contribuent plutôt à désamorcer l'esprit militant du peuple et sont hostiles à l'organisation de classe; ces mobilisations dévient l'indignation des forces populaires vers une lutte sans perspective.
Contre l'alliance anti-ouvrière du capital, l'éveil des forces populaires est impératif aujourd'hui ; l'organisation immédiate de leur lutte surchaque lieu de travail, dans chaque secteur, chaque quartier populaire est nécessaire ; la coordination au niveau national et international est nécessaire afin d’élever le niveau des luttes ; la libération de la classe ouvrière de l’influence des partisans du capital est également un impératif.
Nous avons jeté un appel à partir de l'Acropole à la classe ouvrière de l'Europe en affirmant que les peuples ont le pouvoir et qu'ils doivent s'organiser aujourd'hui et passer à la contre-attaque.
["Peuples d’Europe soulevez vous ! "]
Nous croyons profondément dans le slogan "aucune machine ne fonctionne sansvous - travailleur, vous pouvez vous passer des patrons !:". Tel est le slogan qui donne force et courage aux travailleurs grecs de l'industrie sidérurgique qui sont en grève depuis plus d'un mois. Ce slogan concerne tous les pays. Nous vous appelons à coordonner nos démarches.
La réponse des travailleurs d'aujourd'hui ne peut pas être limitée uniquement à des luttes défensives. Organisation, contre-attaque populaire, lutte en vue de renverser le pouvoir des monopoles sont nécessaires. Nous devons intensifier notre lutte afin de se libérer de l'UE, pour l'annulation unilatérale de la dette, pour la socialisation des principaux moyens de production, avec le peuple assumant le pouvoir.
Nous sommes confiants dans les luttes de classe engagées, et dans le fait que les plus beaux jours sont encore à venir!
Vive la solidarité de classe !
Athènes 1er Décembre 2011