"Assurons l'avenir de l'Hôpital de Guémené-sur-Scorff"-Prise de parole de l'UL-CGT devant la Conférence du Territoire de Santé du Centre Bretagne
L’Union Locale CGT devant la Conférence
du Territoire de santé du Centre-Bretagne
(IFSI de Pontivy le 29/11/2011)
« Assurons l’avenir de l’Hôpital
de Guémené-sur-Scorff »
L’Union Locale CGT des Syndicats de Pontivy et des Environs a été invitée à prendre la parole devant la Conférence du Territoire de Santé du Centre Bretagne qui se réunissait le 29 novembre dernier à l’IFSI de Pontivy sous la Présidence de Mr Le ROCH , Maire de Pontivy. L’objet de cette prise de parole : la situation de l’Hôpital de Guémené-sur-Scorff. La Conférence de Territoire de Santé est un organisme de concertation réunissant les représentants des usagers, des professionnels, et des établissements d’un territoire donné (ici le secteur n°8 de Bretagne) mis en place par la loi « HPST ».
C’est Isabelle Le GAL, membre du bureau de l’Union Locale CGT, Secrétaire générale du Syndicat CGT des personnels de l’Hôpital et de la MAS de Guémené-sur-Scorff qui s’est exprimée au nom de l’Union Locale CGT..
La question de la fermeture administrative.
La CGT a rappelé que l’établissement est depuis le 20 avril 2011 l’objet d’un « avis défavorable au maintien en exploitation » émanant de la commission de sécurité de l’arrondissement de Pontivy. Cet avis a été conforté et confirmé le 13 juillet 2011 au vu d’un bilan-diagnostic effectué par un organisme agréé, la Socotec. A l’occasion de cette deuxième réunion de la commission de sécurité la sous préfecture a estimé que « la question de la fermeture administrative de l’hôpital » se posait. Depuis le dossier a été transmis fin octobre à M. le Préfet du Morbihan.
Des mesures d’urgence pour une simple mise en sécurité
Il s’agit des mesures visant non pas à mettre l’établissement en conformité avec les normes de sécurité (selon la Socotec il y a 133 observations de non-conformité) mais simplement le mettre en sécurité. Ces mesures comportent la mise en place immédiate d’une équipe de sécurité 24h/24, des contrôles techniques semestriels, l’acquisition d’une nouvelle centrale d’alarme (SSI), des travaux (en-cloisonnement des escaliers, des combles, recoupement des circulations, isolement des locaux à risques…).
Les résidents et leur famille ne sont pas responsables
Le coût des mesures d’urgence est estimé à 1 076 241,00 €uros. La présence de l’équipe de sécurité représente un coût, à elle seule, de 55.000 €uros par mois (660.000 par an). Cette dépense n’était pas prévue au budget de l’Hôpital. L’ARS accepte de prendre en charge 236 773,02 €uros et le reste ?? Il est question de le transférer sur la facture de l’hébergement des résidents de la maison de retraite. C’est inacceptable ! Le prix de journée d’hébergement serait augmenté de 9 €uros par jour (270 €uros par mois=1771 francs par mois) sans la moindre amélioration des conditions d’accueil et de soins.
L’Etat doit assumer ses responsabilités.
En 1978 c’est par arrêté préfectoral que l’extension de la maison de retraite et la rénovation du bâtiment historique ont été autorisées. Cet arrêté préfectoral selon la commission de sécurité (cf. Procès-verbal du 13/07/2011 de la commission d’arrondissement de Pontivy pour la sécurité contre les risques d’incendie dans les ERP et les IGH) visait l’avis de l’inspection départementale des services de secours et de lutte contre les incendies, avis qui comprenait les prescriptions suivantes : la protection des escaliers, l’isolement des locaux à risques, le recoupement des circulations et le recoupement des combles. Comment se fait-il que les mêmes problèmes se posent aujourd’hui ?? L’ « avis défavorable au maintien en exploitation » de l’hôpital n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Ce n’est pas aux résidents et à leur famille de régler la facture.
Un hôpital neuf à Guémené-sur-Scorff, c’est possible !
Une fois les mesures d’urgence réalisées et la levée de l’avis défavorable au maintien en exploitation obtenue, l’hôpital de Guémené-sur-Scorff ne sera toujours pas conforme aux normes de sécurité, de confort, d’accessibilité aux handicapés, de respect de l’environnement etc.…Pour disposer d’un établissement conforme aux normes du 21ème siècle il faut envisager la rénovation et une restructuration totale du bâtiment historique ou la construction d’un hôpital neuf sur un terrain voisin. Dans les deux cas il faudra trouver un financement (22 à 30 millions d’€uros). Il est difficile d’imaginer faire vivre l’hôpital au rythme d’un chantier pendant 7-8 ans. Ce qui s’est fait à la Roche-Bernard ou Cancale, ce qui se fait à Quintin ou à Crozon avec des bâtiments moins anciens doit pouvoir se faire à Guémené-sur-Scorff dont le bâtiment historique date de 1927 !! « Ensemble nous pouvons assurer l’avenir de l’hôpital de Guémené-sur-Scorff, dans des conditions dignes du 21ème siècle, à un prix accessible » a conclut l’Union Locale CGT.
La réponse du directeur général-adjoint de l’ARS
C’est Monsieur Pierre BERTRAND, Directeur-général Adjoint qui a répondu au nom de l’Agence Régionale de Santé à l’interpellation de la CGT. Il a confirmé l’exactitude des propos tenus et l’attention que l’ARS porte à la situation de Guémené-sur-Scorff. Ainsi elle versera la part qui lui revient pour les mesures d’urgences. Il a annoncé que l’ARS ne souhaite aucune fermeture de lits à Guémené-sur-Scorff. Il a précisé que l’ARS apprécie de façon positive la mise en place d’une direction commune CHCB-Hôpital et MAS de Guémené-sur-Scorff. Quant à construire un hôpital neuf « Pourquoi pas ! » a-t-il lancé !
L’Union Locale CGT appelle les personnels, les élus, la population à poursuivre la mobilisation pour l’avenir de l’hôpital en signant la pétition-270 € sur la facture mensuelle d’hébergement-c’est inacceptable ! » (signature en ligne en faisant « La CGT Centre Bretagne » sur internet) et en rejoignant l’Association « Pour l’avenir de l’Hôpital de Guémené-sur-Scorff ». (contactez le coordinateur de l’Association-René Le MOULLEC : rene.lemoullec@orange.fr).
source: UL-CGT- de Pontivy le 5/12/2011