Bretagne-Le suicide d'un kiné: accident du travail

Publié le par sphab/cgt & associés

Bretagne

Le suicide d'un kiné : accident du travail

Le responsable des kinés du centre de Kerpape s'était donné la mort en 2004. Victime de la pression professionnelle.


110314-centre-hospitalier-a-kerpape-56-morbihan-integration.jpg

 

En mai 2008, le tribunal des affaires de la Sécurité Sociale de Quimper n'avait pas admis l'origine professionnelle du suicide, en 2004, du responsable des kinésithérapeutes du centre de rééducation mutualiste de Kerpape, près de Lorient.

 

Le 26 janvier, Guy Jégo, délégué syndical, a défendu les intérêts de la veuve du défunt et obtenu gain de cause. La cour d'appel de Rennes a  repris l'examen des témoignages du personnel de l'établissement et l'historique des problèmes qui s'étaient accumulés depuis plusieurs mois pour comprendre les raisons de ce geste désespéré.

 

« Pression professionnelle»

 
Le 31 août 2004, le jour de sa reprise de travail après ses congés annuels, le cadre hospitalier avait mis fin à ses jours, Les vacances ne lui avaient pas permis d'évacuer les tensions qu'il avait évoquées auprès de certains proches.

 

La direction du centre l'avait chargé, en sa qualité de responsable, de trouver une solution pour mettre un terme au conflit qui opposait un de ses collègues kinésithérapeutes à un médecin. Mais le cadre ne pouvait se
résoudre à imposer une mutation à ce kiné, qui aurait été prise comme une mesure disciplinaire.

 

Après avoir acquis la certitude qu'il ne souffrait pas de dépression à cette époque, la cour d'appel a conclu « qu'il s'était senti acculé dans une ' impasse par la pression professionnelle qui pesait sur lui, et n'a rnanifestement pas pu trouver d'autre issue que son geste suicidaire ».

 

Il s'agit donc d'un accident du travail que la,CPAM du Finistère devra prendre en charge comme l'y oblige la législation sur les risques professionnels,

 

 


Source : ouest-France bretagne (Jeudi 10 mars 2011)
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article