Centre bretagne-Les élus veulent sauver le secteur sanitaire
Le directeur de l'Agence régionale santé (ARS) envisage un redécoupage des secteurs sanitaires. Hors de question, répondent les élus du Centre-Bretagne.
L'ensemble des élus du secteur sanitaire du Centre-Bretagne était convié hier à la dernière réunion de la conférence du territoire santé, avant une possible modification des secteurs sanitaires en Bretagne. A l'heure actuelle, la région est divisée en huit secteurs. Le territoire n° 8 désigne le nord du Morbihan et le sud des Côtes-d'Armor.
Nommé en avril dernier, le directeur de l'ARS Bretagne, Alain Gautron, envisage un redécoupage des secteurs sanitaires bretons. « La réorganisation des territoires n'est pas obligatoire », explique Jean-Pierre le Roch, maire de Pontivy. Mais elle a été rendue possible par la loi Hôpital, patients, santé et territoires de 2009.
Trois hypothèses pour la réorganisation
La première consiste à passer de 8 territoires à 4, soit un par département breton. « Cela consisterait à revenir au début des années 1990 », regrette Jean-Pierre Le Roch, alors même que l'on construit un nouveau pôle santé pour le Centre-Bretagne à Kério. Deuxième option évoquée par Alain Gautron : constituer cinq pôles, un par département, auxquels vient s'ajouter le secteur du Centre-Bretagne.
Dernière hypothèse : maintenir les huit territoires de santé actuels, option défendue par les élus réunis hier. Jean-Pierre Le Roch va adresser ce voeu, de manière officielle, à Alain Gautron, avant la fin de la semaine, au nom de tous les élus du territoire concerné.
Reconquérir les patients
Pour le maire de Pontivy, « l'enjeu, c'est une prise en charge de proximité et de qualité des patients. Nous souhaitons aussi renforcer l'attractivité de notre secteur. » D'où un objectif de reconquête des patients qui se sont tournés vers d'autres pôles. Aujourd'hui, le territoire n° 8 regroupe seulement 136 000 habitants, une taille qui pourrait être, en partie, responsable de sa disparition.
Pour éviter cela, les élus souhaitent élargir le secteur vers l'ouest « parce qu'il s'agit d'une zone concernée par les mêmes problématiques de santé et qui demande donc les mêmes réponses », explique Alain Guéguen, maire de Plouguernével. Mais avant de penser à élargir le secteur, il faut être sûr qu'il soit conservé. La réponse devrait tomber au début du mois d'octobre.
Angélique LE BOUTER
Source : ouestfrance.fr (vendredi 27 août 2010)