Compte-rendu de la rencontre avec George MAVRIKOS, secrétaire général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM)

Publié le par sphab/cgt & associés

 Compte-rendu de la rencontre avec George MAVRIKOS, Secrétaire général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM)

 

 

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, George MAVRIKOSS, le 28 octobre 2010, lors de la manifestation parisienne

 

 

La réunion s'est tenue ce jeudi 28 octobre au siège de la CGT à Montreuil dans les locaux de la Fédération Nationale Alimentaire et Forestière (FNAF).


Etaient présents G. Mavrikos accompagné de 2 interprètes, pour la FNAF, Julien Huck, ainsi qu'un secrétaire national, Freddy Huck pour les Amis de la FSM et pour le Front Syndical de Classe (FSC) Roger Silvain, une journaliste, Robert Fischer de la FSU convié au titre d'interprète en anglais, Annie Lacroix-Riz et Gilbert Rodriguez.

 

Au départ Freddy Huck fait état des rencontres organisées avec G.MAVRIKOS :

- André Gérin député PCF du Rhône

- des responsables de la fédération de la chimie CGT

- rencontre avec des militants de la fédération de la FNAF

- rencontre avec Didier Le Reste, secrétaire général du syndicat CGT de la SNCF

- le soir visite du piquet de grève de l'incinérateur d'Ivry bloqué depuis plus de 10 jours

 

G. MAVRIKOS insiste sur l'importance que la FSM accorde à la présence de la France dans ses rangs et particulièrement dans la perspective du 16e congrès d'Athènes en avril prochain.


Il a rappelé le rôle de la France dans la fondation de la FSM en 1945 et le rôle que la CGT y a longtemps joué dans ses organes de direction.


Il s'est donc interrogé sur le fait que la CGT reste dans la CES au détriment du prestige international de la FSM et du contenu de ses orientations.


Il a fait état du caractère positif des relations de la FSM avec le FSC ainsi qu'avec les Amis de la FSM ajoutant qu'on était de la même famille même s'il y avait des différences.


Il a enfin souligné l'attachement de la FSM au besoin de discussion dans un esprit de camaraderie.

 

 

Roger Silvain a ensuite abordé les questions de fonds qui faisaient l'objet effectif de la réunion, en rappelant ses responsabilités dans la FSM dans les années 80/88 dans la branche métallurgie et en soulignant que déjà à l'époque on avait assisté à la montée forte de l'idée qu'en quittant la FSM cela faciliterait l'entrée de la CGT dans la CES  [cette entrée étant jugée comme bénéfique, avec l'intention certes louable de peser sur les orientations de la CES, la suite ayant fait apparaître que loin de peser sur ces orientations dans le sens "lutte des classes", c'est l'inverse qui s'était produit comme on avait pu le constater avec la tentative de B. THIBAULT d'empêcher la CGT de s'engager dans la bataille pour le NON au traité constitutionnel en 2005].


Roger Silvain (FSC) a également souligné le fait que l'effondrement de l'URSS, le considérable affaiblissement du PCF et ses orientations actuelles, tout cela pesait bien sûr fortement sur le mouvement ouvrier français.


En conclusion il a fait part de notre intention de militer davantage pour que la CGT quitte la CES, reconnaissant que de ce côté aussi il y avait beaucoup de travail à faire.

 

G. Rodriguez a fait état de l'activité concrète du FSC depuis ces derniers mois, renforcée dans l'affrontement actuel :

·diffusion massive par mails de nos déclarations et prises de positions en soulignant le fait qu'outre la disponibilité de ces déclarations sur notre propre site web, elles étaient reprises par un certain nombre de sites alternatifs

 

·présence systématique à toutes les manifs nationales avec banderoles et tractage (de 3000 à 5000)


Reconnaissance que c'est principalement une activité idéologique, mais qui commence à porter ses fruits par la popularisation massive de l'existence du FSC et par la pénétration des orientations que nous défendons comme le "TOUS ENSEMBLE", même si nous n'avons pas bien sûr la prétention d'être les seuls artisans de cette remarquable évolution.

 

Annie Lacroix-Riz a fait le point des évolutions dans le monde universitaire en soulignant d'abord le fait que dans les listes de diffusion se pose de plus en plus ouvertement la question de l'Union Européenne.


Le débat prenant dans la FSU la forme d'une discussion sur la nécessité ou pas d'adhérer à la CES, laissant entrevoir que la bataille (pour la non-adhésion) a de réelles chances d'être menée avec succès. Elle a souligné les conséquences négatives de l'échec des luttes de 2009 contre la LRU et la difficulté de réaliser le « Tous Ensemble de la maternelle à l'université » en raison de l'opposition des directions syndicales.

 

Roger Silvain remarque que par rapport à 68, ce qui se passe aujourd'hui est beaucoup plus conséquent qu'alors en matière d'alliance par exemple entre la classe ouvrière et la jeunesse.


[il est vrai qu'après dans la manif on a pu voir les étudiants de Normal Sup brandissant une banderole de solidarité avec Grandpuits dans le cortège même des copains de la raffinerie]


Cette situation ne pouvant manquer d'avoir des répercussions positives dans l'avenir immédiat.


Une journaliste présente fait remarquer le rôle de la presse gratuite [distribuée dans les grands centres urbains] très défavorable au mouvement social et signale l'initiative condamnable et condamnée de ce jour même, du Centre de Formation du Journalisme (CFJ) qui a invité les étudiants en formation du centre à rencontrer Jean-Marie le Pen.

 

Mavrikos a en quelque sorte répondu aux questions soulevées et conclu la réunion sur les idées suivantes :

 

En Europe la situation de chaque pays est différente et la propagande de nos adversaires différenciée (par exemple en Grèce ils disent que les politiques de rigueur sont rendues nécessaires par l'ampleur de la dette ou que les caisses de retraite sont vides) mais au-delà des argumentations mises en avant, c'est la même politique qui s'applique dans toute l'Union européenne.

 

·première conclusion : il faut dénoncer la politique de l'UE et de la commission de Bruxelles.

 

·deuxième conclusion : les partis néo-libéraux et la social-démocratie ont en gros la même ligne politique et nous devons faire savoir cela aux travailleurs

 

·troisième conclusion, quel rôle des directions syndicales ? Par exemple la CES est-elle réellement un syndicat des travailleurs ou bien un mécanisme et un prolongement institutionnel de l'UE et de la commission de Bruxelles ?

 

Parler aussi de cela aux travailleurs

 

·Nous aurons donc la possibilité de discuter de tout cela au congrès d'avril

Après le congrès, perspective d'actions particulières, par exemple rencontre en France centrée sur le travail de la FSM en France avec tous ceux qui se trouvent en affinité avec la FSM.


Il a rajouté qu'il était convaincu que les syndicats de base sont sur une ligne de "lutte de classes" et que l'on devait s'efforcer d'établir une liaison entre ces syndicats et la tactique et la stratégie de la FSM.


Au final il s'est dit heureux de la rencontre et a remercié Freddy Huck de son accueil.

 

En réponse F. Huck s'est déclaré favorable à la proposition d'une réunion de travail en France concernant l'action de la FSM et prêt à contribuer à son succès.

 


Front Syndical de Classe
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