Guillaume SARKOSY crée l'incident à l'Assemblée:"un frère peut en cacher un autre".
Sur Le Post, le député PC André Gérin explique pourquoi il a brandi à l'Assemblée une photo montrant Nicolas Sarkozy... et son frère (voir ci-dessous)
Le frère de Nicolas Sarkozy est devenu... un des principaux arguments de l'opposition contre la réforme des retraites.
1. Un incident à l'Assemblée à cause de... Guillaume Sarkozy
Mardi, un incident s'est produit à l'Assemblée impliquant Guillaume Sarkozy. Lors des questions au gouvernement, le député communiste André Gérin a brandi dans l'hémicycle une photo montrant Nicolas Sarkozy... et son frère.
Les huissiers ont alors demandé à l'élu PC de leur remettre cette photo détournant une affiche électorale de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 ("Ensemble, tout devient possible"). Mais André Gérin a refusé. Les députés de la majorité ont protesté. Ce qui a donné lieu à une suspension de séance.
Pourquoi Guillaume Sarkozy est-il ciblé par l'opposition ?
Le frère du chef de l'Etat est le délégué général du groupe d'assurance Malakoff-Médéric, un groupe développant des produits d'épargne de retraite complémentaire privés, avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, institution contrôlée par l'Etat.
Selon Mediapart, le frère du président viserait le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. La société s'était déclarée "injustement mise en cause".
2. "Une retraite peut en cacher une autre, un frère peut en cacher un autre"
"Pour moi, une retraite peut en cacher une autre. La retraite par répartition cache la retraite par capitalisation. Et un frère peut en cacher un autre [Nicolas et Guillaume Sarkozy, ndlr]. Cela montre un système clanique", confie-t-il au Post.
Comment peut-il être persuadé que la réforme voulu par le chef de l'Etat puisse profiter à son frère ? "La société de Guillaume Sarkozy a passé un accord avec la Caisse des Dépôts et Consignations, contrôlée par l'Etat. Il est impossible que cela ne se fasse pas sans l'accord de l'Elysée", assure André Gérin.
"J'ai fait ça pour montrer que l'article 32 du projet de loi ouvre une brèche pour la retraite par capitalisation [cet article 32 rend obligatoire, dans certains cas, l'épargne retraite, ndlr]. Y a un pactole de 40 à 100 milliards d'euros à la clé !", ajoute-t-il. Avant de souligner que "le patronat se félicitait de cette modification de la réglementation de l'épargne retraite".
"D'ailleurs, à l'Assemblée, j'ai demandé à François Fillon si le gouvernement avait donné une consigne à la Caisse des Dépôts et Consignations, il ne m'a pas répondu... En tout cas, quand j'ai brandi la photo des Sarkozy, le Premier ministre et le président de l'Assemblée n'étaient pas contents...", se réjouit le député PC sur un ton ironique, pas mécontent de son coup.
Sources : Le Post, Mediapart, Le Figaro.fr, France 3