Hopitaux : réprimer pour restructurer...

Publié le par sphab/cgt & associés

Hopitaux : réprimer pour restructurer...

 

Ce début de nouvelle année a vu une mobilisation croisée au CHU de Nantes et à l'Hopital Tenon de Paris, contre la criminalisation des syndicalistes CGT, tous connus pour leur combattivité et leur détermination.On peut d'ailleurs remarque que si la Fédération de la santé a refusé d'assister aux voeux du Ministre de tutelle, pas un mot sur la répression qui s'abat dans les hopitaux...

 

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Lundi 10 janvier 2011, à l'Hopital Tenon, il y avait entre 200 et 300 personnes en soutien à Patrice Lardeux, pour l'accompagner au commissariat suite à une plainte de la direction de l'hopitaL. Une belle mobilisation, avec la présence de Olivier Rosay, militant de SUD PTT qui a pris 18 mois de mise à pied pour une  prise de parole "illégale" (!!!), et en faisant le parallèle avec toute la répression qui s'abat en ce moment sur les militants les plus actifs du mouvement de classe.

 

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Mercredi, c'était à Nantes que les camarades du CHU se retrouvaient au tribunal pour "port d'armes par destination", on trouvera ci-dessous un article de Ouest France, avec un soupçon d'ironie...

 

 


source: ouvalacgt.over-blog.com (vendredi 14 janvier 2011)

 

Nantes (44)

Le CHU poursuit des cégétistes pour « violences »

 

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Le tribunal s'est penché hier sur un conflit opposant l'hôpital de Nantes à deux de ses salariés CGT, suite à un mouvement. Il est révélateur d'un climat social dégradé.

Des oeufs peuvent-ils être comparés à une arme « par destination » ? Oui, estime la justice qui a reçu la plainte de l'hôpital de Nantes contre deux de ses salariés syndiqués, même si, a nuancé le procureur lors de l'audience hier au tribunal correctionnel, « il n'est pas question de criminaliser les prévenus... »


Coup de sang


Ce 29 juin 2009, c'est un véritable « arsenal » d'oeufs (deux plateaux) qui est transporté à la direction générale du CHU dans le cadre d'un mouvement intersyndical. Une centaine de militants et représentants du personnel veulent parlementer.


En tête du cortège, Gilles, un permanent de la CGT, donne un coup de pied dans la porte d'accès aux bureaux de la direction, mal consolidée, ce qui occasionne des dégradations. Dans la confusion qui s'ensuit, une secrétaire de direction est frappée par deux jets d'oeufs. Très affectée par ces événements, elle quittera son poste pour un autre, avec une perte de salaire. Suite à ce coup de sang qui n'a pas eu d'autres conséquences, le CHU a porté plainte, désignant comme principaux coupables Gilles et Jean, un autre militant de la CGT.


Des salariés bien notés


Gilles qui affiche une carrière de « 35 ans au service de cette boîte », se dit profondément atteint par cette plainte : « C'est dur d'être accusé quand on n'a rien fait... » Parti en retraite deux jours après les faits, il évoque fièrement sa notation professionnelle, portée au maximum l'année de son départ. Son camarade Jean qui travaille encore est lui aussi très bien noté.


Gilles dénonce ce qu'il estime être le véritable fond de l'affaire : « L'absence de dialogue social au CHU de Nantes... Des salariés en souffrance qui se voient refuser tout entretien par la direction générale. On leur dit : si vous n'êtes pas contents, vous n'avez qu'à aller travailler ailleurs... »


La CGT, bouc émissaire ?


Les prévenus ont le sentiment qu'ils ont été le jour des faits et alors qu'il s'agissait d'un mouvement intersyndical, des boucs émissaires commodes, à cause de leur appartenance à la CGT. Leur défenseur, Me Bascoulergue, pense la même chose : « Il s'agissait de syndicalistes CGT, on a fait mousser le dossier... » Selon lui, « il existe un doute sérieux sur l'imputabilité des faits » à ses clients. L'avocat doute également de la facture présentée par le CHU pour les dégradations commises (environ 4 000 €). Il demande encore de requalifier la demande d'indemnisation de la victime des jets d'oeufs (4 000 €).


Le procureur a considéré que les faits étaient caractérisés et qu'il y a bien eu violences volontaires. Il a requis respectivement des amendes de 200 € et 300 € contre les prévenus.


Le tribunal a mis le jugement en délibéré au 9 février prochain.


Jocelyne RAT.

 


source: ouestfrance.fr (jeudi 13 janvier 2011)

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