Infirmières flouées puis gagnantes au CHU de Nice
La direction du Centre hospitalier supprime brutalement la «prime Veil» aux contractuelles. Nice (Alpes-Maritimes).
La «prime Veil» de 1 090 euros par an qui permet aux infirmières sous contrat de cicatriser quelque peu les plaies de leur porte-monnaie, la direction du CHU de Nice s’assied dessus depuis le 1er mai dernier. Réplique, hier après-midi des intéressées, à l’initiative de la CGT : un sit-in dans le hall de l’hôpital de Cimiez auquel ont participé des blouses blanches des autres hôpitaux niçois (Pasteur, Saint-Roch et l’Archet). Postérieurement, la CGT envisage de durcir l’action pour que cette prime « liée à l’emploi » soit bien versée à toutes les infirmières diplômées d’État (IDE) contractuelles tandis que FO s’en tient à l’idée d’une contrepartie par nomination à un échelon supérieur.
Quatre cents de ces IDE (sur 1 080 infirmières) sont concernées. La direction du CHU a fait valoir que cette prime ne devrait être versée qu’aux titulaires et stagiaires. La CGT estime qu’il s’agit plutôt d’une mesure d’économie budgétaire puisque cette rémunération est versée à toutes les infirmières depuis les années 1980. Elle est même un argument, en plus d’une nomination d’office au 6e échelon, pour attirer vers l’hôpital public des soignantes de plus en plus dégoûtées par le manque de reconnaissance. Au CHU de Nice, il y a d’ailleurs en permanence une soixantaine de postes vacants comblés à coups d’heures supplémentaires, du fait de démissions ou des fuites de ces contractuelles, rétrogradées au 2e échelon en cas de titularisation ! Pour Delphine Girard, infirmière à l’Archet et déléguée CGT, « c’est plus généralement la question des carrières attractives à l’hôpital et dans l’ensemble de la fonction publique qui est en jeu".
On en reparlera sans doute le 31 mai prochain lors de la journée d’action intersyndicale commune à tous les fonctionnaires dont les salaires menacent d’être gelés jusqu’en 2013.
Philippe Jérôme
Source : humanite.fr (mercredi 25 mai 2011)
La CGT a finalement obtenu gain de cause : la « prime Veil » que la direction du CHU de Nice envisageait de retirer aux 400 infirmières diplômées d’état (IDE) contractuelles sera finalement maintenue.
Au cours d’une manifestation à l’hôpital de Cimiez, mardi dernier (L’Humanité du 25 mai) le syndicat avait démontré le caractère injuste de cette mesure puisque cette prime, de 1080 euros par an, « liée à l’emploi » aurait continué à être versée aux infirmières titulaires et stagiaires .
Source : humanite.fr (jeudi 26 mai 2011)