Jazz à Vannes célèbre ses retrouvailles avec le guitariste John Mc Laughlin
Il y avait comme un air de retrouvailles entre amis, dans le jardin de Limur, ce jeudi soir. Aucun doute, le public était venu pour voir des artistes qui lui tiennent à cœur. Charlier et son alter ego Sourisse, en première partie, et John Mc Laughlin ensuite.
Sans jamais lasser le public
Ils ont beau jouer ensemble depuis vingt-cinq ans, André Charlier et Benoît Sourisse manifestent toujours le même plaisir à s’accompagner sur scène. Le premier, en col mao blanc, à bord de sa batterie dorée à paillettes. Le second, en col mao noir, lunettes de professeur de conservatoire sur le nez, devant son orgue Hammond. « Le chat et la souris », le titre du premier morceau, leur colle à la peau tant la complicité est grande entre ces deux-là. Les deux amis égrènent les notes et surtout les improvisations sans jamais lasser le public. Un temps mort dans la mélodie, puis les musiciens se regardent et repartent dans un tonnerre d’applaudissements sur le même tempo.
Une légende bien vivante
Quand John Mc Laughlin monte sur scène, c’est une légende qui apparaît au public de Jazz à Vannes. Une lointaine connaissance qui avait déjà mis le pied sur cette même scène, il y a une vingtaine d’années. A peine a-t-il emmanché sa guitare que l’on comprend pourquoi Herbie Hancock, Keith Jarret, Wayne Shorter (pour ne citer qu’eux) ont fait confiance à ce génie de la guitare.
Ancien mousquetaire de Miles Davis
A 69 ans, l’ancien mousquetaire de Miles Davis, le démiurge du jazz-rock, a plus que de très beaux restes.
Le teint ambré, la chevelure d’argent, le sourire vissé aux lèvres, il fait corps avec sa guitare. Pour lui, tout paraît facile. Loin des chevauchées intrépides et des démonstrations de ses congénères, il mène en douceur son set. C’est sûr, il y a quelque chose de spirituel dans sa musique.
source: ouest-france.fr (vendredi 29 juillet 2011)
source: maxwelcom