L'hopital public rempart à l'exclusion (Usap-cgt)

Publié le par sphab/cgt & associés

L'hôpital public rempart à l'exclusion (USAP/CGT)

 

 

L’USAP CGT  tient à alerter l’opinion publique, interpeller les politiques et exprimer son indignation et sa profonde préoccupation face à la politique de coupes sombre budgétaires à l’encontre du SAMU SOCIAL. C’est le signe alarmant du désengagement  total de l’état face à la prise en charge de la population la plus démunie.


Ces mesures aboutissent à un drame humain et social quotidien, la remise en cause de la dignité humaine la plus élémentaire dans l’un des pays Européen les plus développés !!!.

Le SAMU SOCIAL 75 est désormais réduit à 3 permanenciers débordés et de fait  injoignables


Pour ces raisons le SAMU SOCIAL, mais aussi les associations sont saturés et ne peuvent plus prendre en charge l’hébergement des sans abri, du fait de la réduction du nombre de nuitées financées.


Ces derniers, pour ne pas se retrouver à la rue, ont pour seul recours les services d’accueil des urgences, déjà saturés par l’accroissement des besoins. Ce sont des retraités, des personnes âgés, des très jeunes hommes et femmes, des enfants en bas âges et leurs mères, des familles entières qui sont à la rue.


La politique gouvernementale  ne cesse de s’attaquer au modèle social de notre pays, et de remettre en cause les acquis issus du Conseil National de la Libération. Il conduit à l’exclusion du droit à la santé de certaines populations, avec le rejet de femmes et d’enfants en grande précarité issus majoritairement de l’immigration.


CELA EST INACEPTABLE ET PROFONDEMMENT SCANDALEUX !


C’est plus de 100.000 personnes environ qui sont à la rue aujourd’hui, et les chiffres sont en accroissement ! Que deviendront-ils en hiver ?! 


Dans le 12eme arrondissement des personnes dorment dans la rue chaque soir, 111 familles ont été hébergées aux urgences dans la capitale depuis mai 2011. 4 familles ont passés la nuit aux urgences de l’hôpital St Antoine depuis début juillet, faute de place au SAMU SOCIAL. Mais aussi 17 recensés à Maternité de Pitié -Salpêtrière.


Le devoir d'humanité conduit naturellement les professionnels de santé des structures hospitalières à s'organiser pour offrir à ces personnes un hébergement de fortune dans des locaux hospitaliers avec un risque quotidien de saturation. Les solutions actuelles sont totalement insuffisantes. Ces familles nécessitent un environnement plus approprié, et de mesures de réduction de la précarité. Elles ont essentiellement besoin d'une prise en charge sociale et de moyens en hébergements, de logements sociaux. La prise en charge par les urgences hospitalières des personnes dont l'état de santé n'est pas en cause, ne peut être une solution pérenne.


Cette situation révèle par ailleurs certains aspects que les assistants sociaux de l’APHP dénoncent fortement, confrontés aux conséquences de l’impossibilité de mise à l’abri pour ces populations.


Cela s’illustre par : le retrait des subventions du SAMU SOCIAL, des frais de dossiers pour obtenir l’AME, ainsi que des projets de lois pour remettre en cause celle-ci pour l’hospitalisation. .


Dans ce contexte dramatique, l’APHP voudrait remettre en cause sous l’angle du coût, les séjours prolongés des femmes dans ses maternités, c’est aussi le manque de professionnel pour l’accueil social des usagers aux seins des hôpitaux (suppression de postes assistantes sociales, d’administratifs etc.…)


L’USAP CGT exige des mesures  immédiates gouvernementales et institutionnelles concrètes, pour résoudre cette grande détresse sociale à laquelle tout un chacun dans ce contexte de crise peut être confronté.


C’est un enjeu social et humain essentiel pour lequel notre organisation syndicale ne cesse de se battre. 


Communiqué de l'USAP CGT

 

 

 


source: humanite.fr (mercredi  27 juillet 2011)



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