Loire-Atlantique « La journée du 7 septembre ne doit pas être une nouvelle journée sans lendemain. Elle doit s'inscrire dans la perspective d'une grève générale. » (FO-FSU-SOLIDAIRES 44)

Publié le par sphab/cgt & associés

Loire-Atlantique
« La journée du 7 septembre ne doit pas être une nouvelle journée sans lendemain. Elle doit s'inscrire dans la perspective d'une grève générale. » (FO-FSU-SOLIDAIRES 44)
Rentrée sociale : l'unité syndicale se fissure
 RETRAITES-17-7.jpgLes représentants des syndicats FO, FSU et Solidaires montrentleur communiqué commun appelant à une grève reconductible.

La FSU, très implantée chez les enseignants, et Solidaires se joignent à FO pour jouer une partition plus tonitruante que les autres syndicats : ils veulent une grève reconductible à partir du 7 septembre.

Chaude, la rentrée ?


La rentrée sera-t-elle aussi chaude que le temps cet été ? C'est en tout cas ce que pensent trois syndicats, opposés à la réforme des retraites. On savait Force ouvrière partisan d'une grève reconductible. Voilà qu'en Loire-Atlantique, la FSU, très implantée chez les enseignants, et Solidaires, se rapprochent de FO pour exprimer le même souhait.


Pour ces trois syndicats, « la journée du 7 septembre ne doit pas être une nouvelle journée sans lendemain. Elle doit s'inscrire dans la perspective d'une grève générale. Mieux vaut plusieurs jours de grève à la suite que dispersés ». Ils comptent organiser des assemblées générales, dès le 7, dans les entreprises et administrations pour mettre aux voix la reconduction.


Dépassée, la stratégie ?


Les journées de mobilisation telles qu'on les a connues depuis le début de l'année sont « inefficaces, insiste Didier Hude, de la FSU, qui remet en cause « la stratégie de l'axe CGT-CFDT ».


Ce coup de canif dans l'unité syndicale laisse perplexes la CGT et la CFDT, les deux premières organisations du département.


FSU et Solidaires ont été à leurs côtés, comme la CFTC et l'Unsa, lors des mobilisations depuis le début de l'année. « L'initiative de la FSU et Solidaires peut semer le trouble chez les salariés », s'inquiète la cégétiste Marie-Claude Robin, qui récuse l'existence d'un axe CGT-CFDT. « Il faut mobiliser très largement en septembre. Mais la grève ne se décrète pas, ce sont les salariés qui la décident dans les entreprises. »


Appeler aujourd'hui à une grève reconductible est « prématuré,estime pour sa part Michel Bourdinot, de la CFDT. C'est un coût pour les salariés. C'est à eux de nous dire s'ils sont prêts à faire ce sacrifice. »

Rivaux, les syndicats ?


Pour le cédétiste Michel Bourdinot, il y a peut-être en toile de fond la question lancinante de la représentativité. Depuis 2008, il faut 10 % des voix dans les entreprises pour négocier les accords. « On sent une certaine défiance envers la CGT et la CFDT de la part d'autres organisations : elles nous soupçonnent à tort de vouloir les écarter du jeu syndical. » Cela n'a rien à voir, répond Michel Le Roc'h de FO, qui embraye : « Nous sommes pour l'unité syndicale. Mais sur la base du retrait de la réforme des retraites. » CGT et CFDT sont elles aussi opposées au projet de loi, mais préfèrent militer pour une « réécriture » ou une « autre réforme ». Simple querelle sémantique ?


Jacques SAYAGH.

 

 


Source :ouestfrance.fr (samedi 17 juillet 2010 )


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