Nantes (44)-HAD: les soignants expriment leur malaise
Les infirmiers et aides-soignants de l'Hôpital à domicile de Nantes dénoncent la nouvelle organisation de leur planning.
« On ne demande aucune augmentation de salaire, juste du repos », lâche un soignant de l'Hôpital à domicile (HAD) (1) de Nantes, hier, devant le siège de cet établissement privé d'intérêt collectif.
Avec une vingtaine d'infirmiers et d'aides-soignants salariés, ils ont remis une lettre à leur direction, signée par une trentaine de personnes, dont 26 infirmiers sur 27 (le dernier étant en arrêt de travail). Elle dénonce leur nouvel emploi du temps et a valeur de préavis de grève, à compter du 2 novembre.
Les soignants dénoncent notamment l'augmentation du nombre de week-ends de travail, le rapprochement de leurs astreintes de nuit et la baisse des jours de repos après ces nuits. Une nouvelle organisation décidée « sans concertation », indique Jean-Philippe Mazan, le responsable santé à l'Union locale CGT Nantes, qui les représente. « Le médecin du travail n'a même pas été consulté, ce qui est pourtant obligatoire. »
Une version démentie par Agnès Pichot, la directrice de l'HAD : « Nous en avons discuté avec le médecin au cours d'une réunion. J'ai suivi la procédure réglementaire en vigueur pour une modification d'organisation du travail. »
Les salariés espèrent que la lettre stoppera la mise en place du planning, prévue le 1 er novembre, et qu'elle permettra d'ouvrir des négociations. La direction n'a pas souhaité s'exprimer sur la suite des événements.
(1) L'HAD de Nantes appartient à la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile. Il s'agit d'une organisation privée à but non lucratif. L'essentiel de sa mission concerne les soins palliatifs.
Céline LEBRETON.
ource : ouest-france.fr (mercredi 26 octobre 2011)