Poursuivre pour gagner-Déclaration du FSC

Publié le par sphab/cgt & associés

Front Syndical de ClasseCréé par des militants CGT et FSU
Site : www.frontsyndical-classe.org -

Courriel : frontsyndical.classe@laposte.net


logo-FSC.jpg« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »
H. Krasucki
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Le Front Syndical de Classe est affilié à la FSMlogofsm.jpg

 


 

Déclaration du Front Syndical de Classe

 

POURSUIVRE POUR GAGNER

 

 

Ce qui se passe depuis début septembre peut devenir un cru équivalent aux grandes victoires sociales de notre histoire dans le long combat qui oppose le capital au travail 

 

CAPITAL/TRAVAIL : LES DEUX FRANCE QUI S' AFFRONTENT  

 

D’un côté, le pouvoir des possédants, de cette France du Medef et des beaux quartiers, qui a entrepris au nom du profit maximum de casser la France des travailleurs et ses acquis sociaux en construisant une Europe supranationale pour se mettre à l’abri du peuple et en détruisant méthodiquement tous les acquis de décennies de luttes ouvrières, tous les acquis de 36, de 45 ou de 68. En même temps que les services publics, les salaires, l’emploi, la Sécu…, c’est la retraite qui constitue aujourd’hui sa priorité afin de permettre la poursuite des subventions publiques au grand patronat et de favoriser la récupération des centaines de milliards qui transitent à l’heure actuelle par le système par répartition. Est-ce complètement un hasard si Guillaume Sarkozy, ancien n° 2 du MEDEF et frère du président, est le patron de la plus grande entreprise de retraites complémentaires privées ?


Cette France des richards, héritière de la France versaillaise sabreuse des ouvriers et de la France de la Collaboration, se sert aujourd’hui de tous les moyens pour gagner, justice expéditive et répression policière mais aussi intoxication médiatique de grande intensité : dans les médias aux ordres, les experts et autres éditorialistes qui ne craignent guère, pour eux-mêmes ou leurs enfants, la casse des retraites, des emplois ou l’école publique, vomissent leur peur et leur mépris en expliquant tous les jours que la mobilisation faiblit, que la réforme va et doit passer, que les grévistes et les manifestants sont des privilégiés, que la jeunesse trop bête pour comprendre les enjeux est manipulée (les mêmes devront bien expliquer pourquoi ils ont soutenu la majorité pénale à 13 ans !)…


 

De l’autre côté, face à cette hideuse France des opulents qui se vautre dans les magouilles et les milliards volés au peuple, se dresse la France des travailleurs en train de forger son unité par la lutte actuelle. Après le Non de classe de 2005 à la constitution européenne, c’est l’alliance de toues les couches populaires qui se construit sous nos yeux et sous différentes formes contre un pouvoir ultra-minoritaire et complètement illégitime.


Cheminots, ouvriers des raffineries ou de la métallurgie, enseignants, infirmiers, postiers, toute la masse des salariés du privé comme du public, privés d’emplois, précaires, étudiants et lycéens, mais aussi petits artisans, agriculteurs et pêcheurs.. tous encaissent depuis plus de 20 ans une régression sociale d’une terrible violence et beaucoup aujourd’hui soutiennent ou participent à la lutte générale et multiforme qui se développe dans le pays.

 

Dans tous les départements, dans un grand nombre de communes se déroulent des AG, des blocages, des manifestations spontanées, des centaines d’actions sont menées dans le but de ne pas laisser de répit au Medef et à Sarkozy. Ici, les enseignants préparent la grève reconductible et participent à un blocage de zone industrielle, là les lycéens rejoignent les cheminots, ailleurs des caisses de solidarité sont mises en place pour soutenir les raffineries en grève... Partout se multiplient des marques de sympathie, de soutien et de colère contre le pouvoir de ceux qui étranglent le pays.


 

Cette effervescence dans le pays, cette lutte continue sous des formes variées, décidées par les syndicats et travailleurs à la base qui prennent leurs affaires en main, a déjà atteint une puissance extraordinaire, jalonnée par des journées nationales d’une ampleur historique.

Contre toutes les entreprises de découragement ou de division, c’est la voie qu’il faut suivre pour créer par en-bas une situation de blocage économique et d’actions tous azimuts seule capable de contraindre le pouvoir à capituler. Au point où nous en sommes, il est possible aussi de mettre à l’ordre du jour une manifestation nationale à Paris, un raz-de-marée populaire contre Sarkozy et sa casse des retraites et de l’ensemble des acquis sociaux.


 

Cette bataille historique que nous menons par en-bas, nous pouvons d‘ores et déjà en être fiers mais nous pouvons encore l’enraciner davantage en la renforçant par la conscience que nous livrons une bataille décisive en France mais aussi dans une Europe qui vit à l’heure de la régression sociale imposée par l’UE et des luttes populaires (Grèce, Espagne, Portugal…).

C’est ainsi que le soutien officiel du PAME grec aux travailleurs de France prend tout son sens (et que l’absence total de soutien de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) illustre le rôle de chien de garde du capital de cette bureaucratie financée par l’UE elle-même).


 

En gagnant, non seulement nous infligerons à Sarkozy et au Medef une défaite nécessaire et décisive mais nous contribuerons à développer l’Europe des luttes populaires contre la régression généralisée orchestrée par l’UE du capital.


 

 


Front Syndical de Classe, le 17 octobre 2010

Pour adhérer au Front syndical de Classe :

  - Adhésion individuelle : 30 euros par an (10 pour les bas revenus) Chèque (à l'ordre de "Front Syndical de Classe") à envoyer au trésorier : Jacky Omer, 40 Boulevard de la Liberté, 92320 Châtillon 

  - Adhésion de syndicats et d'organisations de base : contacter le trésorier ou nous écrire à frontsyndical.classe@laposte.net


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