Rennes 35 La blanchisserie du CHU avale 14 t de linge par jour -
Ce n'est pas le service le plus connu du CHU. Pourtant la blanchisserie en est un acteur majeur. Chaque jour, elle lave, sèche, repasse et conditionne des milliers de draps et blouses.
Reportage
Ça ferait rêver n'importe quelle ménagère. De grands draps engagés dans des robots et qui ressortent séchés et pliés en quelques minutes. L'une des spécialités de la blanchisserie du CHU de Rennes. Une véritable entreprise qui emploie près de 74 personnes et qui traite, chaque jour, près de 14 tonnes de linge en provenance des cinq sites hospitaliers rennais. Une sacrée mécanique au service du confort des patients et de l'hygiène.
« Bien que le bâtiment date de 1975, son équipement a été régulièrement modernisé pour répondre aux normes de qualité et de sécurité mais aussi environnementales », assure son directeur Pascal Brouard. Consommer de moins en moins d'eau et de lessive et abaisser au maximum la température de lavage, cela fait partie des priorités. « On innove régulièrement dans ces domaines. » De quoi faire plaisir à dame nature mais aussi au budget de l'hôpital. Moins d'eau et mon d'énergie, ce sont des factures plus légères.
Lavage automatisé
Alors comment fonctionne cette laverie ? « Nous avons cinq étapes principales » explique Pascal Brouard. « La première est consacrée au tri et à la préparation du textile avant le lavage. Ensuite le lavage qui est entièrement automatisé. Les sacs de linge trié sont automatiquement ouverts dans nos couloirs de lavage. Ensuite c'est le séchage, le pliage et enfin le conditionnement avant l'expédition. » Une logistique complexe qui peut donner le tournis.
Dans le vaste bâtiment, c'est un défilé de cintres circulant sur des lignes aériennes. Des piles de draps essorés sortant du tunnel de lavage avant d'être avalées par des déplieuses. D'énormes machines à repasser qui engloutissent des kilomètres de linge sans sourciller. Et des dizaines de mains qui s'agitent. Saisissent, déplacent, rangent, expédient.
Traçabilité
Et dans ce drôle d'univers industriel dédié à la propreté, rien ne se perd ou se mélange. Tout au long du processus, les dizaines de milliers de pièces sont tracées pour retourner à leur propriétaire ou service. De la chirurgie viscérale à la cuisine en passant par les urgences ou l'administration... « Les blouses du personnel sont, par exemple, équipées de code-barres qui résistent au lavage. »
L'infirmière, l'aide-soignant ou le médecin sont ainsi assurés de retrouver « leur » vêtement. Et pas celui, trop petit ou trop grand, du collègue. « Nous avons également créé un circuit de lavage à part pour le linge personnel des personnes âgées hospitalisées. Là, on le traite de façon plus traditionnelle. » Un petit plus très apprécié.
« La blanchisserie fonctionne du lundi au vendredi de 8 h à 16 h 30. Elle fait partie intégrante du CHU même si elle reste discrète », conclut son directeur. Comment imaginer être hospitalisé dans des draps sales ou enfiler une blouse aux taches douteuses ? « On sait pratiquement faire partir toutes les tâches », assure Pascal Brouard.
S. N.
Article publié le vendredi 09 octobre 2009 sur le site ouest-france.fr