Une cinquantaine de camarades cégétistes ont rendu hommage à Jacques Leclercq
Il y a un an maintenant que Jacques Leclercq a tiré sa révérence. Le 15 mars 2009, il quittait brutalement le devant de la scène ...sociale et politique laissant ses proches et ses camarades cégétistes orphelins d'un grand homme. Hier, ils étaient une petite cinquantaine à lui rendre hommage au cimetière de Lambres-lez-Douai. Là où l'ancien secrétaire général de l'union locale CGT de Douai repose auprès de son épouse.
Philippe Nalewajek a repris depuis le flambeau, s'inscrivant dans les pas de son ami. Hier, il a témoigné à nouveau de son amitié et de son respect pour cet homme qui leur manque tant et dont le panache et la ténacité dans les petites ou grandes causes manquent cruellement aux paysages du Douaisis.
Lui, qui avait fait ses premiers pas dans la confection de vérins à Lecq France à Douai, fief de la CGT, avait pris des responsabilités, début des années 1970, dans le syndicat local de la métallurgie CGT du Douaisis. Son engagement s'est ensuite élargi à l'interprofessionnel. « Tout naturellement, son esprit révolutionnaire l'a amené à s'engager également politiquement au Parti communiste français. (...) Ses interventions étaient toujours très écoutées en tant que conseiller municipal à Douai », a rappelé le nouveau secrétaire général. Il a aussi « réaffirmé le souhait » qu'une rue porte son nom à Douai.
Philippe Nalewajek a également évoqué les conflits internes à la CGT. « Les réformistes de son propre mouvement syndical et politique le contrariaient totalement depuis des mois (...) Aujourd'hui, il peut être fier. À l'époque, aucun responsable politique ou syndical n'aurait parié sur la continuité de notre existence, en particulier après la décision confédérale et départementale de créer une Union locale CGT bis dans l'arrondissement du Douaisis. Non seulement, nous existons toujours mais nous nous développons. » Émue, Odile Hage, amie de longue date, également à ses côtés à chaque conseil municipal, a tenu elle aussi à dire quelques mots. « Jacques, un an déjà, plein de combats et de rages contenus sans toi. Tu incarnais l'espoir révolutionnaire, le poing levé. » « Actualité oblige », elle lui a dédié quelques vers de Jean Ferrat : « C'est un joli nom camarade, qui marie cerise et grenade. »
M.-C. D.
source: lavoixdunord.fr (23 mars 2011)