Vannes(56)-Retraites- Moindre mobilisation dans les rues ce28 octobre.
Vannes (56)
Retraites. Moindre mobilisation dans les rues
La mobilisation était en baisse, hier, contre la réforme des retraites: 4.500 personnes selon les syndicats et 2.500 selon la police. 200 personnes se sont aussi retrouvées, dans le calme, devant la préfecture.
À l'appel de l'intersyndicale du Morbihan (CGT-CFDT-FSU-UNSA-Solidaires-CGC-CFTC-Unef), plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées, hier, dès 10h, place de la Rabine. Pour cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la CFDT avait pris la tête du cortège. La CGT fermait les rangs. Pour la première fois depuis le début du mouvement, des lycéens et des étudiants ont défilé à ses côtés. Il y a quelques semaines, les lycéens, eux-mêmes revendiquaient «ne pas vouloir être manipulés par les syndicats, nous ne sommes pas des moutons». Ils ont expliqué être près de la CGT car «ils ont des micros...», a lancé un lycéen.
Un cortège pas unitaire
Avec toujours la même détermination et la bonne humeur, le cortège a suivi le parcours habituel: passage dans la rue Thiers, rue Hoche, boulevard de la Paix, rue Maury, rue du Mené avant les prises de paroles des syndicats place de la mairie. Mais ce n'est pas un cortège uni qui s'est montré hier lors du défilé. Arrivés en haut de la rue Thiers, FO, Sud et le collectif Résistance 56, ont fait scission. Reprochant aux autres organisations syndicales d'avoir «négocié» avec le gouvernement, ce groupe d'une centaine de personnes a cherché à faire rentrer dans ses rangs d'autres manifestants. Ces «dissidents» sont descendus par la rue du Mené pendant que le gros du cortège empruntait le boulevard de la Paix. C'est finalement à 200 environ qu'ils se sont retrouvés devant les grilles de la préfecture, dans le calme et de manière «pacifique». Les prises de paroles s'y sont succédé.
Nouvelle manif samedi 6
Au menu des discours: le gouvernement, les divers combats et les dérives policières dans les dernières manifestations: «Nous ne sommes pas violents, c'est le déploiement des policiers qui est responsable des débordements que nous avons connus», a lancé une manifestante. Une thématique aussi abordée lors de la prise de parole de l'intersyndicale sur les marches de l'hôtel de ville. Au lendemain de l'adoption de la réforme par l'Assemblée nationale, les leaders syndicaux ne baissent toujours pas les bras, et tentent de continuer à mobiliser: «La bataille pour les retraites ne s'arrête pas là. Aujourd'hui nous sommes dans la rue, demain on continue!» «Demain», c'est-à-dire le 6novembre, date de la prochaine mobilisation au plan national.
Loïc Berthy et Maël Fabre
source: letelegramme.com (vendredi 29 octobre 1996)