Lorient-56 SBFM : Renault lève ses clauses suspensives
vendredi 25 septembre 2009 / ouest-france.fr
Nouvelle réunion technique hier, à la veille du Comité d'entreprise extraordinaire. Et nouvelles avancées en vue de la reprise.
Les délégués syndicaux de la SBFM ont, pour la troisième fois, rencontré la direction du constructeur français candidat à la reprise de la société. Dans la perspective de la décision du tribunal de commerce de Lyon, le 29 septembre, Renault voulait se prémunir de certaines dépenses à venir : financement du plan amiante, de la dépollution des sols, etc.
« Un projet de repriseplus sain »
La réunion d'hier, se satisfaisait le délégué CGT Pierre Le Ménahès, a vu « Renault lever ses clauses suspensives que le tribunal aurait pu juger comme handicapantes. Le projet de reprise est désormais beaucoup plus sain. »
Pour autant, le constructeur français demeurerait inflexible sur son souhait de changer le nom de SBFM pour « Fonderie bretonne ». « Cela aurait un coût important, regrette le délégué. Toutefois, s'il y a aujourd'hui un combat à mener, c'est bien sur la pérennisation de l'entreprise et de ses effectifs. »
Renault a ainsi confirmé reprendre la totalité des salariés, au nombre de 507. Mais sur le plan des investissements dans l'outil de travail ¯ 15 millions d'euros en 5 ans ¯ « cela correspond à une simple mise à niveau de l'existant et non à la création, comme nous le demandons, d'une nouvelle ligne de production. Or, le développement de l'entreprise passe par ce type d'investissements ». En parallèle, tandis que Renault garantit 20 000 tonnes de volume par an, « les 15 000 tonnes de Fiat, BMW, Mercedes et surtout PSA ne sont toujours pas acquises ».
De tout cela, tous les salariés de la SBFM sont invités à débattre aujourd'hui à partir de 11 h à la faveur du Comité d'entreprise extraordinaire.
Article publié le vendredi 25 septembre 2009 sur le site Ouest-France.fr