Les fonctionnaires ne seront plus payés le premier jour d'arrêt maladie
Les fonctionnaires ne seront plus payés le premier jour d'arrêt maladie
Selon un article publié dans le journal Les Echos, les fonctionnaires ne seront plus payés le premier jour d'arrêt maladie (cf. l'article publié le 30/12/2011 sur lesechos.fr).
L'instauration d'un jour de carence sur les arrêts maladies entre en vigueur le 1 er janvier 2012. Les agents devront aussi assumer une nouvelle hausse de leur cotisation salariale retraite.
« Pour 2012, il faut souhaiter une bonne santé aux fonctionnaires. A compter du 1er janvier, tomber malade leur coûtera en effet de l'argent, en vertu de l'instauration d'une journée de carence sur leurs arrêts maladie, adoptée mi-novembre au terme d'un long feuilleton ayant opposé le gouvernement à sa propre majorité.
Concrètement, les 5,2 millions de fonctionnaires ne toucheront plus rien, ni salaire ni prime, leur premier jour d'arrêt. Une perte sèche : jusqu'ici, il n'y avait pas de carence et leur employeur (Etat, hôpital, collectivité) les payait normalement. Cette mesure doit permettre d'économiser 240 millions d'euros par an, dont 130 millions pour l'Etat et le reste pour les hôpitaux et les collectivités.
Elle se veut le pendant « équitable » des efforts demandés aux salariés du privé, pour lesquels le gouvernement a d'abord appuyé la création d'un quatrième jour de carence proposée par certains députés UMP avant d'opter plutôt, sous la pression d'autres députés UMP, pour une réduction des indemnités maladie des salariés gagnant plus de 1,8 SMIC, soit quelque 2.500 euros brut ( "Les Echos" du 30 novembre). »
Une fois de plus, le gouvernement libéral applique sa politique capitaliste : retirer tous les acquis sociaux afin de réduire nos salaires au minimum, sous prétexte d’une « crise » qui n’est autre que celle du système capitaliste, système mis en place et défendu par les libéraux de tout poil. Une crise générée par les banquiers et les financiers.
Une fois de plus, ce gouvernement indigne s’en prend aux citoyens qu’il est supposé défendre, en cherchant à les diviser et à faire croire à une partie d’entre eux que l’autre partie bénéficie de privilèges, alors qu’il s’agit d’acquis sociaux obtenus par les luttes.
Nous, à la CGT, nous nous battons pour que tous les salariés bénéficient des acquis sociaux, alors que les libéraux, eux, veulent supprimer les acquis sociaux de tous les salariés…
« L'objectif du gouvernement est aussi de lutter contre certains abus alors qu'en 2010, les agents des collectivités ont pris en moyenne 22,6 jours d'arrêts maladie et ceux des hôpitaux 24 jours, contre une dizaine de jours dans le secteur privé. Une expérimentation en cours permet en outre aux caisses primaires d'assurance-maladie de contrôler les arrêts de travail de fonctionnaires de l'Etat. »
A l’heure où dans nos hôpitaux les dépressions et les suicides se multiplient, où les conditions de travail se détériorent de jour en jour, où les pressions psychologiques et morales s’accentuent à l’encontre d’un personnel en nombre de plus en plus réduit, alors que beaucoup n’en peuvent plus, ce gouvernement reprend le vieux thème populiste du « fonctionnaire fainéant » qui abuserait des arrêts maladies. C’est une insulte et c’est méprisable !
« Une autre mesure viendra pénaliser le pouvoir d'achat des agents alors que le gel du point d'indice (base de calcul de leur salaire fixe), déjà imposé en 2011, sera prolongé en 2012 : en application de la réforme des retraites, la cotisation retraite des agents progressera au 1er janvier de 0,27 point, pour atteindre 8,39 %. Pour éviter que les plus bas salaires ne basculent sous le SMIC, le gouvernement va par ailleurs revaloriser le premier échelon des grilles salariales, qui passera de l'indice 295 à l'indice 302. »
Alors que nos salaires sont en régression depuis plusieurs années (hausses annuelles ridicules bien inférieures à la hausse des prix, augmentation des cotisations, nouvelles cotisations…) le gel du point d’indice et l’augmentation de la cotisation retraite ne feront que renforcer la baisse généralisée des salaires, à tel point que le gouvernement est obligé de revaloriser les plus bas échelons afin de ne pas se retrouver dans l’illégalité !
Et pour quelles retraites ? Certaines de nos collègues qui ont pris leur retraite doivent survivre en faisant des ménages afin de pouvoir payer leur loyer…
Et demain ? Que nous prendront-ils encore ?
Demain, avec les libéraux Sarko ou Hollande ou Le Pen ?
Non !
Ne nous laissons plus faire, ça suffit !
Bernard Giusti
source: le blog citoyen de la CGT
Hopital Saint-Vincent-de-Paul (AP-HP)
samedi 31/12/2011