Clairoix(60) L'appel de Xavier Mathieu à l'État

Publié le par sphab/cgt & associés

Clairoix(60) L'appel de Xavier Mathieu à l'État


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Assemblée générale, hier, devant l'usine pour régler les derniers détails

de la manifestation, mercredi (Photo D.T.)

 

 

Le leader CGT espère que l'État « ne se constituera pas partie civile » pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, lors du procès des six salariés de Conti devant la cour d'appel d'Amiens.

 

Deux jours avant le procès en appel des six salariés de l'usine de pneus, poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, le cégétiste Xavier Mathieu a une nouvelle fois fait un appel du pied à l'État, lundi. Face aux quelque 250 Conti présents devant l'usine, le leader syndical a ouvertement espéré que « l'État ne se porte pas partie civile », mercredi 13 janvier, devant la cour d'appel d'Amiens. « Est-ce que l'État va enfin respecter sa parole ? » a lancé Xavier Mathieu, évoquant « les négociations de l'intersyndicale », avant le procès en première instance, avec un membre du cabinet du garde des Sceaux d'alors, Rachida Dati. « Il avait dit à l'intersyndicale que ce serait un procès a minima et que l'État ne se porterait pas partie civile. Le 25 mars, le préfet Grégoire (NDLR, préfet de l'Oise) nous avait dit la même chose. On a vu le résultat. Il nous réclame plus de 60 000 € à payer. »

Une facture de 63 000 euros

Le syndicaliste fait référence au coût des réparations, une facture de 63 000 € présentée aux juges du tribunal correctionnel de Compiègne, par l'avocat des pouvoirs publics, au cours du procès du 17 juillet. Cette note, « chiffrée a minima » selon le sous-préfet de Compiègne Sabrina Belkhiri-Fadel, a beaucoup inquiété les six salariés déclarés « solidairement responsables » par les juges compiégnois, pour le remboursement des dégâts. La collecte, organisée par le comité de lutte auprès de tous les ouvriers, a permis de rassembler « entre 56 000 et 57 000 € » pour payer la facture, en cas de condamnation. « Mais s'ils pouvaient aussi demander la relaxe, ce serait feux de Bengale et la fête ! a indiqué Xavier Mathieu, lundi. On espère qu'on va enfin nous foutre la paix. Les Conti, on a assez dérouillé ! »

 

L.G



Article publié le 12 janvier 2010 sur le site  http://www.courrier-picard .fr





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