Douai (59) Renault: la CGT devient un syndicat de second , FO reste en tête, SUD fait une perçée

Publié le par sphab/cgt & associés

Douai (59)
Renault: la CGT devient un syndicat de second rang, FO reste en tête, SUD fait une percée

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Les élections professionnelles qui se sont déroulées lundi soir et mardi à Renault-Douai débouchent sur un séisme : les deux CGT ne dépassent pas la barre des 10 % et ne sont plus, depuis la loi sur la représentativité syndicale d'août 2008, jugées comme représentatives.


Et SUD, dont la section s'est créée en octobre 2007 devient, à l'issue de sa première participation à des élections - les précédentes à Georges-Besse ont eu lieu en 2006 -, la seconde organisation syndicale tous collèges confondus. FO, quant à elle, conserve la première place.


Les résultats de ce gros scrutin, où douze bureaux de vote étaient ouverts pour un peu plus de 5 000 inscrits (moins qu'en 2006), n'ont été connus que mardi, tard dans la soirée. Le taux de participation a été excellent puisqu'il se situe aux alentours de 85 %. C'est dire si les salariés se sentaient concernés.


La surprise, c'est la CGT « historique » qui la crée à ses dépens. Elle a bien obtenu plus de 10 % des voix au 1er collège (employés et ouvriers), mais elle n'atteint pas ce chiffre tous collèges confondus. Elle n'est donc plus représentative selon les termes de la loi d'août 2008. Les conséquences sont graves : elle ne pourra plus avoir de délégués syndicaux, signer des accords, etc. La déception était telle que c'est Jean-Paul Delannoy, le responsable CGT de la région métallurgie qui a commenté ces résultats. Pour M. Delannoy, cet opposant à la ligne confédérale qui s'est présenté contre Bernard Thibault au dernier congrès de la CGT, les responsabilités sont claires : « La confédération choisit la politique de la terre brûlée. Elle a choisi de "sponsoriser" une 2e liste avec les conséquences que l'on voit. On crée la division en créant un deuxième syndicat et l'accord sur la représentativité, qu'elle a signé avec la CFDT, achève le boulot. Cet accord fait des dégâts dans les autres organisations, mais à la CGT aussi. ». La CGT confédérée (la 2e liste dont parle M. Delannoy), ne dépasse pas non plus les 10 %, mais c'était là un résultat attendu. En tout cas le fait est là, incroyable :la CGT, du fait de sa division, devient un syndicat de seconde zone à Renault-Douai.


Chez SUD, Lionel Lerèche, le secrétaire général de Renault-Douai, est sur un nuage : « C'est magique » Le syndicat, qui a porté le gros dossier des compteurs-temps a, en trois ans, trouvé un écho certains auprès des salariés. Sur ce dossier, il s'était violemment affronté à FO qui reste en tête : « On a maintenu notre position au comité d'entreprise qu'on va continuer à gérer avec la CGC » se félicite Gérard Lolivier, le secrétaire général. La CFDT arrive juste après SUD. Par contre, la CFTC est elle aussi victime des fameux 10 %.


Après ces élections riches en surprises, les 12 sièges au comité d'entreprise se répartissent comme suit : 4 pour FO (4 en 2006), 3 pour la CGC (3 en 2006 elle les gagne dans les 2e et 3e collège, maîtrise et cadres, où elle rafle tous les sièges), 2 pour SUD (0 en 2006), 2 pour la CFDT (2 en 2006), 1 pour la CGT historique (3 en 2006).


 J-L. R.


 


Source :  lavoixdunord.fr (jeudi 10 juin 2010)

 



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