Compiègne- Les regrets du cégétiste Xavier Mathieu

Publié le par sphab/cgt & associés

Compiègne- Les regrets du cégétiste Xavier Mathieu



Décrit par la direction de l'usine comme « le meneur », le délégué syndical CGT Xavier Mathieu sait que son statut l'expose particulièrement. Filmé, balayant d'un geste de colère, du mobilier de bureau, le leader CGT était attendu au tournant ; il le savait.


Le procureur de la République lui a reproché d'avoir « volontairement ou involontairement donné le top-départ de l'opération ». Il ne s'est pas défaussé. À la barre, c'est « un homme, avec ses qualités et ses défauts », qui assume son « coup de colère incontrôlé ». Un homme qui, « humainement, regrette pour le personnel de la sous-préfecture. Je ne peux pas accepter que des personnes aient subi ces choses-là ».


« Ce jour-là, c'est la foudre qui est tombée sur nos têtes »


Mais le syndicaliste relativise le degré du traumatisme. « La catastrophe de la sous-préfecture, elle est matérielle. Pour nous, la catastrophe est humaine. Ce jour-là, quand le tribunal de Sarreguemines nous a déboutés, c'est la foudre qui nous est tombée sur la tête. »


Doit-on se maîtriser, en toutes circonstances, quand on mène un tel conflit ? Le syndicaliste n'esquive pas la question du président. Il fend l'armure au point de confier qu'il « ne peut pas regarder » les images du saccage ; au point de faire son auto-critique publique. « Je regrette d'avoir été incapable, intellectuellement et psychologiquement, d'attendre de sortir pour annoncer la nouvelle aux gens. C'est quelque chose qui m'a bouffé, après. Si c'était à refaire, j'attendrais d'être dehors ».


Article paru le samedi 18 juillet 2009 sur le site http://www.courrier-picard.fr/

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