Pontivy(6)-Santé. Une actualité très chargée !

Publié le par sphab/cgt & associés

Pontivy (56)

Santé. Une actualité très chargée !

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Ouverture prochaine du centre hospitalier de Kério; placement en redressement judiciaire de la polyclinique; mise en place d'un comité de défense de l'hôpital de Guémené... Dans le secteur de la santé, l'actualité est aujourd'hui très chargée ! L'occasion d'interroger Jean-Pierre LeRoch sur l'avancée de cesdossiers.


Vous êtes le président de la conférence de territoire de santé n°8 au sein de l'Agence régionale de santé. Quelles sont ses missions?
En 2008, la loi «hôpital, santé, patient, territoires», a transformé les Agences régionales d'hospitalisation (ARH) en Agences régionales de santé (ARS). Le médico-social a été intégré à ses compétences et elle bénéficie désormais d'une vision plus globale. La Bretagne est divisée en huit secteurs, qui bénéficient chacun d'une conférence de territoire. Depuis l'installation de celle-ci, au début de l'année 2011, nous travaillons à la réalisation d'un projet territorial de santé pour ce 8esecteur, à cheval sur le Morbihan et les Côtes-d'Armor et qui abrite plus de 130.000 habitants. Comprenant à la fois des professionnels, des associations d'usagers et des élus, cette conférence a mis en place quatre groupes de travail: urgences, permanence de soins ambulatoire et démographie médicale; filière gériatrique et gérontologique; handicaps et addictions. Avant décembre, nos propositions remonteront à l'ARS, qui définira un programme régional vers la fin de l'année 2012. Cette structure a créé une réelle dynamique. C'est une vraie démocratie sanitaire qui est en train de se mettre en place.

Vous avez longtemps été président du conseil d'administration du centre hospitalier. Celui-ci est désormais remplacé par un conseil de surveillance. Cela a-t-il généré d'importants changements dans les processus de décision?
Je suis toujours le président du conseil de surveillance, mais il faut bien reconnaître que nous votons moins de délibérations que par le passé. En fait, le rôle du directeur du centre hospitalier a été renforcé. Qu'il s'agisse de l'organisation de projets, comme de la relation avec les médecins, il a désormais plus de responsabilités directes. Jetravaille avec Jean-Pierre Dupont, le directeur, depuis maintenant plus de dix ans et nous entretenons de très bonnes relations. Entre nous, l'information circule très bien.

Ce dernier est d'ailleurs aujourd'hui en première ligne pour l'hôpital de Guémené. Une menace de fermeture semble en effet peser sur l'établissement et un comité de défense va se mettre en place. Qu'en pensez-vous?
C'est vrai qu'il est à la fois directeur du centre hospitalier de Pontivy et de l'hôpital de Guémené. Pour autant, cet établissement possède également son conseil de surveillance et c'est à lui qu'il appartient de prendre les décisions qu'il souhaite pour son avenir. Ce sujet pourrait évidemment être mis à l'ordre du jour d'une séance de la conférence de territoire. Je n'ai pas encore été sollicité officiellement, mais si je l'étais, ce sujet serait bien évidemment inscrit. C'est un sujet particulièrement important et si nous n'avons pas le pouvoir d'y apporter une réponse nous pouvons en revanche poser la problématique et en discuter.

Attendu depuis des années, l'installation du centre hospitalier à Kério, va être effective au printemps prochain. Que pourrait devenir le site Jégourel qui va bientôt être vacant?
Rien n'est évidemment encore arrêté, mais Pontivy communauté pourrait effectivement être intéressée pour une partie des locaux, ceux situés en bordure du Blavet. Au printemps dernier, le bureau a visité ces locaux à deux reprises et ils pourraient effectivement correspondre aux besoins d'une collectivité, à l'étroit dans ses locaux actuels, et qui prend régulièrement de nouvelles compétences. Un autre bâtiment, celui qui abrite aujourd'hui la médecine pourrait être réutilisé. Il pourrait éventuellement abriter un foyer des jeunes travailleurs. Cette décision ne nous appartient pas puisque pour ouvrir une structure de ce genre, elle doit être agréée par un organisme régional. Une étude vient d'ailleurs d'être lancée et l'avenir dépendra de ses conclusions. Unechose au moins est certaine, ce site ne deviendra pas une friche en plein centre-ville.

Cette arrivée du service public est très attendue par la polyclinique privée qui y est déjà installée depuis près de deux ans. Cette dernière vient d'être placée en redressement et pourrait être rachetée par un grand groupe privé rennais. Que vous inspire cette situation?
Je fais confiance aux dirigeants de la polyclinique. Compte tenu de la situation et notamment des problèmes d'accès cela n'a sans doute pas été simple. C'est un outil neuf avec une activité soutenue, et on ne peut pas imaginer qu'après un investissement aussi lourd, cet outil soit inutilisé. Il y a visiblement un calendrier, des groupes semblent intéressés et nous regardons évidemment cette situation avec la plus grande attention.

Réelle depuis des années, la baisse du nombre de médecins dans la cité devient de plus en plus inquiétante. Disposez-vous de leviers pour faire évoluer cette démographie médicale?
C'est un problème national qui sera d'ailleurs sans doute évoqué pendant la campagne pour les élections présidentielles. C'est un dossier compliqué mais que les collectivités peuvent accompagner. Reste qu'au final, c'est l'ARS qui détient les clés et elle a clairement affiché sa volonté d'accompagner des projets médicaux de territoires. Il s'agit évidemment d'un périmètre qui dépasse la simple commune de Pontivy. Localement je croyais au projet d'une future maison médicale dans les locaux de l'ancienne polyclinique. Je comprends également la demande des médecins qui veulent aujourd'hui travailler en groupe et préserver leur qualité de vie. Des expériences ont été menées ailleurs et nous pourrions nous en inspirer. Il faut simplement qu'on puisse s'asseoir autour d'une table pour en discuter. Nous devrions d'ailleurs le faire très prochainement.


Propos recueillis par Dominique Perrot

 


source: letelegramme.com (samedi 8 octobre 2011)

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